Notre vision

Un monde sans barrières, où les personnes de toutes les sexualités, de tous les genres et caractères sexuels peuvent s’épanouir et vivre en toute sécurité.

Notre mission

Nous garantissons le droit au refuge en traçant des voies d’accès justes et rapides à la sécurité grâce aux actions suivantes :

  • en reliant les organisations pour inciter les Canadiens et le gouvernement à militer en faveur de la protection et de l’établissement des réfugiés LGBTQI;
  • en mobilisant notre société afin qu’elle fournisse des communautés de soutien à l’arrivée des réfugiés; et
  • en générant des connaissances pour la formation, la recherche et l’élaboration de politiques.

Nos principes directeurs

  • Travailler en collaboration et aux côtés des nouveaux arrivants LGBTQI afin de développer leurs compétences en matière de leadership, prendre conscience des réalités des organisations de base non financées et œuvrer pour le renforcement des capacités des groupes communautaires que sont les réfugiés LGBTBQI au sein des organisations ou pour celles-ci.
  • Promouvoir les droits de la personne et la dignité humaine de toutes les personnes, sans égard à leur sexualité, leur identité/expression de genre et à leurs caractères sexuels
  • Agir de concert avec les personnes directement touchées par la persécution fondée sur l’OCSIEG dans leurs pays d’origine
  • Respecter les populations Autochtones en tant que propriétaires de cette terre et exhorter l’État colonisateur à établir des relations justes et respectueuses avec les Premières Nations, les Inuits et les Métis
  • Lever les autres obstacles intersectionnels à la sécurité, comme le racisme, la xénophobie, le capacitisme et le sexisme
  • Promouvoir le droit à une migration sûre, y compris le droit d’avoir un refuge, indépendamment du statut
  • Placer les réfugiés LGBTQI au centre de tous les aspects de nos organisations
  • Appeler nos communautés à inclure la participation et le leadership des personnes ayant vécu une expérience en tant que réfugiés LGBTQI+.

Notre histoire

La Coalition est née d’un plaidoyer et de la reconnaissance du fait que notre incidence collective et notre capacité à nous mobiliser pour le changement seraient un atout considérable s’ils étaient réunis.

Il s’agissait notamment d’un plaidoyer portant sur le programme pilote Rainbow Refugee Assistance (RRAP). En 2011, le gouvernement canadien a lancé un programme pilote axé sur le partage des coûts afin de créer une nouvelle voie pour les réfugiés LGTBQI+ parrainés par des organismes du secteur privé Ce programme pilote avait une capacité initiale de 15 places par an.

De 2010 à 2013, les futurs membres de la Coalition, de la Rainbow Refugee Society (RRS) et de l’AGIR ont travaillé de concert pour élaborer une stratégie visant à introduire des perspectives queers dans le débat national portant sur la proposition de loi visant à « Protéger le système d’immigration au Canada ». Cette réforme régressive du système de protection des réfugiés s’est fondée sur le critère de la nationalité pour exclure les réfugiés potentiels des audiences équitables et de l’accès aux soins de santé. La Rainbow Refugee Society et l’AGIR ont collaboré pour faire entendre leurs voix auprès des Comités permanents du Parlement, des médias et, éventuellement, dans le cadre des affaires portées devant des tribunaux fédéraux. Cela a ouvert la voie à une collaboration future et à la formation d’une coalition.

En 2017, les membres de la coalition en cours de formation se sont réunis pour une concertation délicate, relative aux personnes LGBTQI+ à l’étranger avec le Comité permanent de l’immigration. Il s’agissait au départ d’une étude sur le renouvellement du programme RRAP, cependant les membres de la coalition ont insisté pour que cela englobe d’autres questions ayant une incidence sur les réfugiés LGBTQI+, notamment les questions frontalières, ainsi que les crises en cours qui provoquent les déplacements.

Ce travail de plaidoyer a été couronné de succès et le programme Rainbow Refugee Assistance a vu le jour en 2011, le nombre de places disponibles porté à 50. La Rainbow Refugee Society assure le secrétariat de ce programme. Le succès de ce travail a permis de reconnaître la possibilité d’une collaboration, d’un partage de connaissances et de ressources, et d’un partenariat intensifiés à travers le pays; c’est ainsi qu’est née la Rainbow Coalition for Refuge.

Puisque les priorités du gouvernement ont évolué des années 2010 jusqu’à nos jours et qu’elles évolueront à l’avenir, notre travail en tant que coalition a évolué en fonction du soutien reçu et du plaidoyer requis. Notre coalition s’efforcera de rester flexible et réactive à mesure que nous progressons, tout en ayant conscience du fait que le paysage de notre travail peut changer et évoluer en fonction des priorités politiques.

Au cours des années qui ont suivi, la coalition est passée d’un petit Comité directeur composé de 6 organisations membres en 2018 à une coalition reliant 24 membres.

En 2023, la coalition a adopté un nouveau nom, « Appartenir au-delà des frontières »

Structure et comités

Structure

Participant·e·s

Les personnes qui assistent à ces réunions sont des acteurs à part entière et des soutiens, mais ne font pas partie des nouveaux arrivants et des parties prenantes de l’association LGBTQI+.

Membres de la coalition

Il s’agit des groupes ou des individus qui ont posé leur candidature et qui ont été acceptés en tant que membres de la coalition. Les membres peuvent participer aux comités de programmation et des plaidoyers et disposent d’un accès aux ressources et au partage des connaissances de la coalition.

Comité directeur

Le comité directeur définit l’orientation et le leadership de la coalition par le biais de réunions mensuelles visant à synthétiser les priorités dans la prise de décision et à planifier des événements, des ateliers ainsi que les occasions d’apprentissage.

Le comité directeur est actuellement composé de neuf membres :

  • RRANS - Rainbow Refugee Association of Nova Scotia (coprésident)
  • AGIR - Action LGBTQIA+ avec les ImmigrantEs et RéfugiéEs
  • Refuge arc-en-ciel de la capitale
  • OCASI - Ontario Council of Agencies Serving Immigrants
  • MCC Toronto - Metropolitan Community Church of Toronto 
  • Rainbow Railroad 
  • The 519
  • Fondation End of the Rainbow 
  • Rainbow Refugee Society (Coprésident)

Comité d’adhésion et de gouvernance

Le comité d’adhésion et de gouvernance est composé de membres du comité directeur. Ce comité se réunit tous les mois dans l’optique de :

  • Créer, améliorer et maintenir la structure et les documents de gouvernance de la coalition « Appartenir au-delà des frontières »
  • Recommander des politiques et des procédures supplémentaires pour garantir la mise en place de politiques et de pratiques saines en matière de gouvernance.
  • Élaborer et maintenir des critères et des processus clairs et transparents pour l’adhésion à la coalition. 
  • Orienter les nouveaux membres dans la coalition et les initier à leur rôle dans la prise de décision, dans les comités et dans la structure de la coalition. 
  • Faire des recommandations au comité directeur en ce qui concerne les adhésions à la coalition.

Comité de plaidoyer

Le comité de plaidoyer est composé des membres du comité directeur et des membres généraux de la coalition. Chaque organisation peut avoir deux représentants au sein du comité de plaidoyer. Ce comité se réunit tous les mois dans l’optique de :

  • Passer en revue le traitement des demandes relatives à la politique de la coalition à l’intention de l’IRCC et d’autres parties prenantes;
  • Réagir de façon prompte aux événements qui nécessitent la réaction de la coalition;
  • S’engager dans la gestion des parties prenantes, notamment avec le HCR et le gouvernement du Canada; et 
  • Agir de manière solidaire avec les groupes de réfugiés plus larges et la société civile 2SLGBTQIA+.

Comité de programmation

Le comité de programmation est composé de membres du comité directeur et de membres généraux de la coalition. Chaque organisation peut avoir deux représentants au sein du comité de programmation. Ce comité se réunit tous les mois dans l’optique de :

  • Développer et assurer la mise en œuvre de nos projets et programmes communs;
  • Diriger des programmes conjoints, p. ex., le programme mixte des réfugiés désignés par un bureau des visas; et
  • Gérer le Rainbow Refugee Assistance Partnership

Groupe consultatif sur les personnes transgenres et de diverses identités de genre

Le caucus de personnes transgenres et de diverses identités de genre a été créé dans le but de favoriser le soutien, la compréhension et l’action en ce qui concerne les identités et les questions liées aux personnes transgenres et de diverses identités de genre, dans la mesure où elles se rapportent aux différents domaines de notre travail. L’adhésion au comité sur l’expérience du caucus de personnes transgenres et de diverses identités de genre est limitée aux personnes qui ont une expérience vécue en tant que nouveaux arrivants transgenres et de diverses identités de genre.

Groupe consultatif sur l’expérience vécue

Le caucus de « l’expérience vécue » a été créé dans le but de garantir l’intégrité et la perspective de la coalition. L’adhésion au caucus de « l’expérience vécue » est limitée aux personnes qui ont une expérience vécue en tant que nouveaux arrivants LGBTQI+, avec un intérêt particulier pour les minorités linguistiques.

Les membres de notre comité directeur

Respecter la terre et agir en solidarité avec la souveraineté autochtone

« Appartenir au-delà des frontières » exprime notre respect pour la présence et la souveraineté passées, présentes et futures des Autochtones, des Métis et des Inuits sur cette terre. Nous sommes profondément reconnaissants à l’égard des populations Autochtones pour le soin et la gestion qu’elles apportent à la terre, à l’air et à l’eau dont nous dépendons tous. Nous reconnaissons nos responsabilités en tant que colons immigrés, colons individuels et organismes concernant la prise de mesures de remédiation aux injustices coloniales persistantes à l’encontre des Premières Nations, des Métis et des Inuits. 

En tant qu’organismes travaillant au Canada avec des personnes qui ont été déplacées de force, en raison de persécutions fondées sur le sexe et le genre, nous nous attelons à comprendre les liens complexes qui existent entre la colonisation, les droits des Autochtones et notre travail. Nous voyons dans quelle mesure notre travail s’inscrit dans un mouvement plus large de décolonisation.  Et en même temps, dans quelle mesure il peut être complice de la colonisation. Nous ressentons constamment cette tension dans notre travail.

Notre contexte mondial

Les restrictions à la mobilité humaine, l’enracinement des frontières et la domination de la suprématie blanche trouvent leur origine dans la colonisation européenne.  L’extraction des ressources, l’exploitation et l’asservissement qui se sont répandus pendant la colonisation européenne ont contribué à créer les conditions nécessaires aux déplacements humains, à la violence suprématiste blanche et au génocide, tant au niveau mondial que sur l’île de la Tortue.  En tant qu’organismes, nous sommes profondément attachés à l’autodétermination et à la justice en faveur des personnes déplacées de force. 

Nous reconnaissons également le rôle joué par le colonialisme dans les déplacements forcés de personnes OCSIEG en particulier. La plupart des lois, des codes moraux et des systèmes religieux et médicaux qui vilipendent la diversité sexuelle et de genre et alimentent la persécution ont été imposés pendant la colonisation.  Dans le cadre des efforts de décolonisation de notre travail, nous célébrons la magnifique gamme de genres et de sexualités humains et apprenons le langage et les traditions qui existent en dehors de la binarité coloniale. 

Notre contexte national

Au niveau national, nous, ainsi que les nouveaux arrivants avec lesquels nous travaillons, prenons de plus en plus conscience de la présence et des droits des peuples autochtones, ainsi que des conséquences passées et présentes de la colonisation. Des générations de peuples autochtones ont dû se déplacer de force en raison de la colonisation, les préjudices intergénérationnels des pensionnats, l’éclatement des familles et des communautés lors de la Rafle des années 60, et les inégalités persistantes en matière d’accès à l’eau potable, aux soins de santé, au soutien familial et à l’éducation pour les peuples autochtones.   Les femmes, les filles et les personnes bispirituelles autochtones continuent d’être la cible de violences fondées sur le genre dans des proportions alarmantes et disproportionnées. Nous apprenons sur ces préjudices, tout en assistant de manière optimiste à la résurgence actuelle des langues et des communautés autochtones, ainsi qu’au mouvement pour la souveraineté autochtone. 

Nos responsabilités 

Nous réfléchissons à nos responsabilités en tant qu’organismes qui créent un refuge sûr sur des terres volées. Nous sommes conscients que les histoires de multiculturalisme et d’ouverture du Canada aux réfugiés ont été utilisées pour détourner l’attention des déplacements, du génocide, de la violence institutionnelle et des profondes inégalités dont sont victimes les Populations Autochtones du Canada. Les politiques d’établissement ont servi les priorités coloniales et contribué aux déplacements de population. Ces tensions peuvent se ressentir dans toutes nos activités de plaidoyer et de soutien.

Nous nous sommes engagés dans un processus à long terme d’autoapprentissage, d’écoute et d’apprentissage des perspectives indigènes, et de construction de relations respectueuses avec les personnes aux deux esprits et les organismes autochtones alors que nous avançons vers des pratiques de décolonisation.  Nous établissons des relations avec des organismes bispirituels et encourageons les organismes membres à nouer des relations au niveau local afin de favoriser le dialogue et de tisser des liens avec les populations Autochtones locales. Parmi les exemples spécifiques d’actions que les organismes peuvent entreprendre pour soutenir la souveraineté et l’autodétermination autochtones, on peut citer les contributions financières à des initiatives dirigées par des Autochtones, le soutien aux défenseurs de la terre et aux protecteurs de l’eau, et la promotion de changements politiques qui accordent la priorité aux droits et aux intérêts des Autochtones. 

Nous espérons qu’en résistant aux pressions visant à cloisonner notre mouvement et en nous appuyant sur les liens entre les droits des réfugiés LGBTQI+ et les droits des Autochtones, nous pourrons nous engager dans une véritable solidarité avec la souveraineté, le respect de la terre et les droits des Autochtones.   

Nous reconnaissons que le processus de décolonisation est en cours et que des erreurs peuvent être commises en cours de route. S’engager à nouer des relations étroites avec les populations et les organismes Autochtones, être ouvert aux rétroactions et aux critiques des organismes et des personnes autochtones, et prendre des mesures pour améliorer en permanence les pratiques et les relations de l’organisme.

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